lessidisa's reviews
350 reviews

99 francs by Frédéric Beigbeder

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0.25

Quelqu'un qui n'avait manifestement pas trop réfléchi m'a filé ce livre à lire, voici maintenant mon opinion sur Beigbeder : trash et inintéressant. Je ne suis évidemment pas le public pour ça. C'est un peu comme Vernon Subutex. Next.
La passion du Dr Christian by Colleen McCullough

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2.0

Le premier tiers était assez intéressant puisqu'il s'agit d'une dystopie sortie en 1985 et qui se déroule en 2032 : c'est maintenant l'ère glacière, il y a une politique de l'enfant unique au niveau mondial, cela crée des problèmes psychologiques aux gens, que l'on appelle la "névrose du millénaire". Colleen McCullough a fait une dinguerie ici, ça ne se déroule pas en Auztralie mais aux USA, il y a une migration bi-annuelle, ceux des états du nord migrent au sud à l'approche de l'hiver et rentrent chez eux à la période estivale, cela leur crée un sentiment de déracinement. Sur ce nous suivons l'ascension du nouveau prophète du troisième millénaire Joshua Christian.

Je cherchais une énième histoire d'amour australienne mais on m'a servi autre chose. Je considère maintenant avoir fait le tour de la question avec cette autrice et vais pouvoir me recentrer sur Shirley Jackson, sans doute.

Ce millénaire avait remplacé l’éthique par le synthétique, la philosophie par la psychologie, l'or par le papier.


Elle fut retardée un jour de plus à Chicago par une tempête de neige épouvantable, épouvantable même pour ce Purgatoire-sur-Michigan qu'était devenu Chicago.
Miroir de nos peines by Pierre Lemaitre

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2.75

J'ai du terminer ce livre en catastrophe car ma tornade de sœur est en train de dévorer cette trilogie, j'espère lui avoir envoyer à temps pour que cette ogresse puisse transitionner du tome 2 au 3 sans délai.

Je ne relirai pas Pierre Lemaitre car je suis passée à autre chose mais Vache les chapitres où l'un des personnages se fait prêtre sont hilarants. J'ai adoré, j'aimerais pouvoir lire le roman de ce prêtre-ci. Le reste ne m'a pas accrochée.

Mon père là-dedans ? Ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'il était un homme faible.

Je me console en vivant dans l'amour que je vous ai porté. Je me dois à ma petite Louise que je ne veux pas abandonner comme vous faites avec moi. Sans elle, je mourrais dans l'instant. Sans regret.
Je n'ai jamais aimé que vous.

Jeanne

Personne ne s'y attendait, Gabriel non plus : Raoul s'effondra d'un coup.
Son camarade tenta de le retenir, mais en fut empêché par sa béquille. La tête de Raoul cogna sur une pierre, cela fit un bruit sourd, inquiétant.
- Seigneur Dieu ! dit le père Désiré. A moi, enfants du bon Dieu ! Au Ciel !

Le dernier souper et autres nouvelles by Minh Nguyen-Mordvinoff, Shūsaku Endō

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3.0

J'ai été époustouflée par la précision des mots utilisés, j'ai adoré cette prose pendant la première nouvelle, c'était très fin, ça m'a évoqué Stefan Zweig. Cependant j'ai trouvé que les trois histoires avaient peu d'intérêt. La première nouvelle est autobiographique.

[A propos de l’exhumation du corps de sa mère :] J'avais l'impression d'accomplir un sacrilège en voyant maman réduite à un paquets d'os. Elle n'aurait certainement pas voulu se montrer dans cet état devant son fils.
Shaba Deux: les carnets de Mère Marie-Gertrude by V. Y. Mudimbe

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3.75

Dans la première partie notre personnage est triste, éteinte, résignée, c'était flagrant car je venais de lire juste avant Un bébé pour Rosemary, et Rosemary est pleine de feu. Première partie peu engageante. Marie-Gertrude est une congolaise dans un couvent franciscain composé d'européennes, il y a donc quelques réflexions sur le racisme.

Dans la deuxième partie du livre notre Marie-Gertrude reprend vie et toutes sortes de réflexions religieuses surgissent car des sœurs de différents ordres se réunissent en un même couvent, c'est très bien, je voulais noter trop de citations et cela m'a donné l'idée de trouver un livre qui reprend des citations religieuses.

Le problème de ce livre est que le conflit Shaba deux n'est pas expliqué donc ce serait plutôt un livre réservé aux congolais, sinon il faut lire Wikipedia. La guerre de Shaba un s'est déroulée en 1977 et Shaba deux se déroule en 1978. Shaba désigne la région. Apparemment le Congo s'appelait avant le Zaïre et la guerre de Shaba est due à des séparatistes.

Je vous laisse  la video de Majuscaux à propos de ce livre. Une booktubeuse à découvrir.
https://www.youtube.com/watch?v=bTnB0_DedFQ


Si notre Foi est évidente, quel mérite aurions-nous à croire ?

J'allais d'une tombe à l'autre. Elles m'étaient familières. Mon tour viendra, je le sais, avant que ne se termine la troisième rangée de croix.

Sainte Thérèse, seule, à genoux, ravagée, criant dans l'église déserte : « Il n'y a que Vous et moi. »

Je suis transformé en Lui, parce que Lui-même me fait sien.
Un bébé pour Rosemary by Ira Levin

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3.0

J'ai beaucoup aimé les trois-quarts de ce livre, qui est un roman de gare normal qui se déroule à New-York. Les livres new-yorkais se font rares de mon côté et sont toujours appréciables. Ensuite je n'ai pas du tout été intéressée par la partie sataniste, je fais certainement bien de ne pas lire de livres du genre fantastique, ici je n'ai pas accroché.

- Pour un premier enfant, vous examinez toujours la mère une fois par semaine ?
- J'essaie de le faire, dit-il. Je n'y arrive pas toujours. Vous n'avez rien d'anormal, Rosemary. Cette douleur ne va plus tarder à disparaître.
- Je me mets à manger de la viande crue, dit-elle. A peine réchauffée.
- Rien d'autre d'extraordinaire ?
- Non, dit-elle, dépitée. (Est-ce que ce n'était pas suffisant ?)

En 1994, dans son tout dernier livre, Pulp, paru quelques jours avant sa mort, Charles Bukowski, laisse la dédicace suivante : « À la littérature de gare ». 
Annam: roman by Christophe Bataille, Richard Howard

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3.0

Chronique d'une expédition fictive pour christianiser le Vietnam, qui met en scène des personnes qui ont réellement existé. Se lit en une heure. 
Pachinko by Min Jin Lee

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5.0

Ça m'a pris un ou deux ans pour daigner m'intéresser à ce livre, mais comme tout le monde, j'y arrive. Le grand format est une brique gigantesque mais avec la mise en page avantageuse ça se lit tout seul. Je n'ai pas apprécié qu'un grand nombre de mots coréens soient placés dans le texte sans traduction.

On suit une famille coréenne sur plusieurs générations tout au long du 20e siècle. Ils partent vivre au Japon qui a annexé la Corée en 1910. Plusieurs générations plus tard les coréens nés au Japon ont toujours un passeport coréen et ne sont pas citoyens japonais. Leur vie est dure mais ce n'est pas déprimant à lire, le style me rappelle Les années douces. J'ai été ravie de lire à nouveau une saga familiale, je crois que ça ne m'était plus arrivée depuis longtemps alors que j'adore ça. J'ai trouvé irréaliste que le monsieur prenne en charge toute la famille de Sunja. Il y a la famine, la résilience de cette famille, les discriminations envers les étrangers, un épisode en rapport avec la bombe atomique de Nagasaki, la foi en notre Seigneur, et l’ascension sociale génération après génération.


- Fils de pute, vous méritez de crever, dit-il calmement en parfait argot japonais. Si vous embêtez encore cette jeune fille ou si je revois vos sales tronches dans le coin, vous êtes morts. Je vous ferai assassiner, vous et vos familles, par les meilleurs tueurs à gages japonais, et personne se saura jamais ce qui vous est arrivé. Si vous êtes ici, c'est parce que vos parents étaient des ratés au Japon. N'allez pas croire que vous êtes meilleurs que ces gens.


- Un Dieu bon n'aurait pas laissé mes bébés mourir. Je ne peux pas croire à ça. Mes bébés n'ont rien fait de mal.
- Je suis d'accord, ils sont innocents, acquiesça-t-il d'un air songeur. Mais un Dieu qui ferait tout ce que nous estimons être juste et bon ne serait pas le créateur de l'univers. Il serait notre marionnette, pas un Dieu. Nous ne savons pas tout.


- Fatso a déjà mangé trois bols de millet et deux bols de soupe. Ce garçon n'a jamais loupé un repas de sa vie. Croyez-moi, on s'assure qu'il est bien nourri, sans quoi il serait capable de me grignoter le bras ! Un vrai cochon !


- Si tu arrives à patienter jusqu'à ma mort, tu pourrais récupérer mes cendres et m'enterrer là-bas. Ce serait bien, j'imagine. Même si ça n'a pas vraiment d'importance, au bout du compte. Tu sais, je crois toujours au paradis. Je crois en Jésus, même après tout ça. Je suppose que c'est un des effets du mariage avec Kyunghee. Sa foi m'a rapproché du Seigneur. Je ne suis pas un homme foncièrement bon, mais je crois en la salvation. Mon père m'a dit un  jour que lorsque l'on meurt et que l'on monte au paradis, on récupère notre corps. Je pourrai enfin me débarrasser de celui-là. Ce sera une bonne chose. Et je me sens prêt à rentrer au pays, moi aussi.
Les Jardins de Lumière by Amin Maalouf

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4.5

Ce roman met en scène la vie de Mani, prophète manifestement tombé dans l'oubli, qui a existé dans les années 200, qui est à l'origine de la religion appelée le Manichéisme, qui s'est éteinte au 14e siècle. D'après ce que j'en ai compris, c'était une religion destinée à unir l'humanité entière, c'était une religion dans laquelle les personnes de toutes croyances étaient les bienvenues et pouvaient garder leur propre religion tout en adhérant à celle-ci (je ne sais pas si j'ai très bien compris). Mani est devenu ami avec le roi de l'Empire sassanide, Chapour 1er, qui a trouvé l'idée de cette religion très bonne car cela aurait pu permettre de conquérir de nouveaux territoires et d'unir les peuples nouvellement conquis avec les autres peuples de l'empire. Je pense que Mani voulait continuer la tâche commencée par Jésus.

La fin est émouvante, j'ai beaucoup aimé, il y explique ce qui se passe après la mort, d'après lui.


Dessine ce que bon te semble, Mani, Celui qui m’envoie ne connaît pas de rival, toute beauté reflète Sa beauté.

Quand les hérauts vinrent crier par les rues de Ctésiphon qu’aucun habitant ne devait recourir à la médecine dans les jours à venir afin que le Ciel ne soit pas sollicité pour d’autres guérisons que celle du roi des rois, et que la Grâce ne soit pas dispersée, on comprit que Shabur se mourait.

Mars la rouge: roman by Kim Stanley Robinson

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3.0

Livre paru en 1992. Un groupe de cent personnes part coloniser Mars en 2026 (Elon vite !!!). La carte fournie est inutile car la plupart des lieux mentionnés ne figurent pas dessus ; à quoi bon ?

Le livre est divisé en huit parties, chacune du point de vue d'un personnage différent. Malheureusement ces gens ont tendance à être détestables, j'ai pensé à abandonner ce livre au premier abord car je vous le dis, cette lecture n'est pas une sinécure. D'ailleurs, grâce à l'avancée de la médecine, ces gens deviennent semi-éternels, leur vie se prolonge, mais est-ce judicieux de rendre quasi-immortels des gens aussi pénibles ? Franchement : non. Si c'est pour être désagréables pendant toute une éternité, merci mais on s'en passera. Ce livre est la preuve que l'immortalité est une mauvaise idée. 

Je dirais que le milieu du livre m'a plus intéressée, j'ai pu avancer plus vite car les personnages débattaient à propos de considérations philosophiques. Il n'y a pas un projet commun au sein du groupe des cents ; ils vont sur Mars, mais certains refusent de suivre les consignes initiales et veulent terraformer à tout va. Cela conduit à un total chaos à la fin du livre. Ils ont construit une existence sur Mars pour tout détruire à la fin ; super 👍 

Au début du livre j'avais envie d'abandonner car c'était une véritable téléréalité à suivre, avec des personnages qui crisent ; le milieu bien ; la fin est peu compréhensible et ne donne pas envie de lire la suite. Cependant je m'attends à ce que le second livre commence tranquillement, utopiquement, et non pas chaotiquement, donc peut-être que dans quelques années je reprendrai cette saga. Je ne la recommande pas nécessairement car ce n'est pas de la grande littérature, c'est assez confus.

Mon année de découverte de la littérature science-fictionnelle n'est pas une réussite, ces livres sont la preuve que je lis pour le style et non pas pour lire des histoires rocambolesques. Mais finalement on le savait déjà.