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lessidisa's reviews
350 reviews
L'enfant et la rivière by Henri Bosco
4.0
C'est bien, j'aimerais bien vivre comme eux dans la nature à attendre que le temps passe.
Mes parents durent s'absenter pendant quelques jours. En leur absence, ce fut, comme de juste, Tante Martine qui régna sur la maison. Tante Martine était despotique, je l'ai dit ; mais dès qu'elle restait seule avec moi, toutes les libertés m'étaient permises. Car elle-même voulait être libre ; et l'eût-elle pu en me surveillant du matin au soir ? Celui qui tyrannise son prochain se tyrannise aussi lui-même.
L'air où les nuages circulent si légèrement. L'air paisible et orageux. L'air ou s'étendent la lumière et l'ombre. L'air où se forment les présages.
On ne sait jamais d'où l'on vient ni où l'on va, quand on est parti, à quelle heure on arrive ; et d'ailleurs arrive-t-on ? Ces sentiers n'aboutissent pas, ou, si par hasard, ils vous quittent, c'est pour vous laisser doucement dans un pays plus merveilleux encore...
Mes parents durent s'absenter pendant quelques jours. En leur absence, ce fut, comme de juste, Tante Martine qui régna sur la maison. Tante Martine était despotique, je l'ai dit ; mais dès qu'elle restait seule avec moi, toutes les libertés m'étaient permises. Car elle-même voulait être libre ; et l'eût-elle pu en me surveillant du matin au soir ? Celui qui tyrannise son prochain se tyrannise aussi lui-même.
L'air où les nuages circulent si légèrement. L'air paisible et orageux. L'air ou s'étendent la lumière et l'ombre. L'air où se forment les présages.
On ne sait jamais d'où l'on vient ni où l'on va, quand on est parti, à quelle heure on arrive ; et d'ailleurs arrive-t-on ? Ces sentiers n'aboutissent pas, ou, si par hasard, ils vous quittent, c'est pour vous laisser doucement dans un pays plus merveilleux encore...
Le message by Andrée Chedid
3.25
J'ai commencé ce livre, qui se déroule dans un pays non-nommé car c'est un livre a caractère universel, mais on peut dire qu'il se passe au Liban ; et j'apprends que justement la guerre est imminente au Liban.
C'est un livre d'amour et de guerre, la première moitié est sublime, tellement émouvante. Ensuite un nouveau personnage fait son entrée et j'en n'avais plus rien à faire 🤡 note à moi-même : on peut relire la première moitié.
Marie déploie sa volonté, toute son habileté ; elle parle à son corps et le flatte : « On y va ensemble, tu n'abandonnes jamais, tu es solide, tu es fait pour durer... » Elle lui parle comme s'il s'agissait de quelqu'un d'autre, comme si la chair et l'esprit étaient soudain séparés et qu'il fallait à tout prix les rassembler, les réunir pour vivre encore. Pour vivre !
Malgré leurs conflits, leurs disputes, leurs séparations ; malgré les étapes parfois chaotiques de leur relation ; malgré leurs brouilles, leur tohu-bohu, leurs controverses ; ils s'étaient un jour promis de ne pas disparaître sans s'être retrouvés. Aux moments les plus abrupts, les plus tumultueux, ils renouvelaient cette promesse :
« Quels que soient nos chemins, aux derniers jours je serai auprès de toi. »
Tout s'éloignait, tout paraissait vain. La vie n'était que bref passage sur cette mystérieuse planète qui continue de pirouetter, imbue de son importance, comme une danseuse étoile sur la scène des astres ! Comment peut-on se prendre au sérieux quand l'existence est si éphémère et qu'elle ne cesse de courir vers sa fin ?
Exactement ce que je disais à ma sœur hier : Lorie, Evanescence et Britney ont toutes les trois quarante-deux ans, ça aurait été affolant si... on n'était pas dans la même direction nous aussi celle de la mort.
C'est un livre d'amour et de guerre, la première moitié est sublime, tellement émouvante. Ensuite un nouveau personnage fait son entrée et j'en n'avais plus rien à faire 🤡 note à moi-même : on peut relire la première moitié.
Marie déploie sa volonté, toute son habileté ; elle parle à son corps et le flatte : « On y va ensemble, tu n'abandonnes jamais, tu es solide, tu es fait pour durer... » Elle lui parle comme s'il s'agissait de quelqu'un d'autre, comme si la chair et l'esprit étaient soudain séparés et qu'il fallait à tout prix les rassembler, les réunir pour vivre encore. Pour vivre !
Malgré leurs conflits, leurs disputes, leurs séparations ; malgré les étapes parfois chaotiques de leur relation ; malgré leurs brouilles, leur tohu-bohu, leurs controverses ; ils s'étaient un jour promis de ne pas disparaître sans s'être retrouvés. Aux moments les plus abrupts, les plus tumultueux, ils renouvelaient cette promesse :
« Quels que soient nos chemins, aux derniers jours je serai auprès de toi. »
Tout s'éloignait, tout paraissait vain. La vie n'était que bref passage sur cette mystérieuse planète qui continue de pirouetter, imbue de son importance, comme une danseuse étoile sur la scène des astres ! Comment peut-on se prendre au sérieux quand l'existence est si éphémère et qu'elle ne cesse de courir vers sa fin ?
Exactement ce que je disais à ma sœur hier : Lorie, Evanescence et Britney ont toutes les trois quarante-deux ans, ça aurait été affolant si... on n'était pas dans la même direction nous aussi celle de la mort.
La Palestine comme métaphore by Mahmoud Darwish, Elias Sanbar
3.5
La plupart du livre parle de poésie et vous savez que je n'y entends goutte. Je n'étais intéressée que par les passages qui parlent du conflit israélo-palestinien.
Je vis dans un paradis de symboles. C'est pourquoi, sans hésiter, je parle en chrétien et sans hésiter non plus j'utilise la mythologie et le patrimoine juif. Mais le Messie a une dimension supplémentaire : la souffrance. Et il habite en Palestine. C'est pourquoi il est pour moi un modèle : il m'apprend à tenir bon et à pardonner. Il m'encourage à publier des carnets d'amour et de tolérance. Et ce qui est le plus important en poésie : il meurt et se relève. Chaque année il meurt et ressuscite. Toute notre vie est un passage entre la mort et la vie. Vous mourez dans chaque poème et vous ressuscitez. Le Messie est pour moi un symbole naturel : il est palestinien dans le temps et dans le lieu, et universel dans la spiritualité.
La paix véritable, c'est le dialogue entre deux versions. Vous prétendez que cette terre est à vous depuis toujours, comme si l'Histoire n'avait pas continué pendant que vous n'étiez pas là, comme s'il n'y avait personne et que la terre n'avait qu'une fonction : vous attendre. Ne m'imposez pas votre version et je ne vous imposerai pas la mienne. Il faut reconnaître à chacun le droit de raconter son histoire. Et l'Histoire se moquera de nous deux. L'Histoire n'a pas de temps pour les juifs et les Arabes. Beaucoup de peuples sont passés par là.
Je vis dans un paradis de symboles. C'est pourquoi, sans hésiter, je parle en chrétien et sans hésiter non plus j'utilise la mythologie et le patrimoine juif. Mais le Messie a une dimension supplémentaire : la souffrance. Et il habite en Palestine. C'est pourquoi il est pour moi un modèle : il m'apprend à tenir bon et à pardonner. Il m'encourage à publier des carnets d'amour et de tolérance. Et ce qui est le plus important en poésie : il meurt et se relève. Chaque année il meurt et ressuscite. Toute notre vie est un passage entre la mort et la vie. Vous mourez dans chaque poème et vous ressuscitez. Le Messie est pour moi un symbole naturel : il est palestinien dans le temps et dans le lieu, et universel dans la spiritualité.
La paix véritable, c'est le dialogue entre deux versions. Vous prétendez que cette terre est à vous depuis toujours, comme si l'Histoire n'avait pas continué pendant que vous n'étiez pas là, comme s'il n'y avait personne et que la terre n'avait qu'une fonction : vous attendre. Ne m'imposez pas votre version et je ne vous imposerai pas la mienne. Il faut reconnaître à chacun le droit de raconter son histoire. Et l'Histoire se moquera de nous deux. L'Histoire n'a pas de temps pour les juifs et les Arabes. Beaucoup de peuples sont passés par là.
Vivre! by Yu Hua
4.0
C'est un homme qui raconte la misérable histoire de sa vie et de sa famille dans la Chine du 20e siècle. On passe par plusieurs émotions différentes. C'est très bien 👍 J'ai préféré celui-ci à Brothers, qui est loufoque. Livre addictif car les pages défilent vite dans le petit format.
Des coups de feu claquaient tout près de nous. Nous voyions les soldats tirer et tomber les uns après les autres en se balançant dans la fumée. Je craignais bien de ne pouvoir vivre plus longtemps. « Cela va être mon tour maintenant, je mourrai certainement avant midi », me disais-je. Après avoir vécu presque un mois sous le feu, je n'avais plus tellement peur de la mort. Seulement, je trouvais injuste de mourir comme ça, sans avoir rien compris. Ma mère et Jiazhen ne sauraient même pas à quel endroit j'étais mort.
- Ne te fais pas tant de souci, tous les hommes sont mortel, Fugui. Il ne faut pas trop réfléchir. Tâchons de faire en sorte que Jiazhen parte tranquillement. Ensuite tu t'occuperas de choisir le terrain qui te convient pour y mettre Jiazhen.
Je savais bien, moi aussi, qu'il ne fallait pas se faire tant de souci.
Hakuna Matata
Des coups de feu claquaient tout près de nous. Nous voyions les soldats tirer et tomber les uns après les autres en se balançant dans la fumée. Je craignais bien de ne pouvoir vivre plus longtemps. « Cela va être mon tour maintenant, je mourrai certainement avant midi », me disais-je. Après avoir vécu presque un mois sous le feu, je n'avais plus tellement peur de la mort. Seulement, je trouvais injuste de mourir comme ça, sans avoir rien compris. Ma mère et Jiazhen ne sauraient même pas à quel endroit j'étais mort.
- Ne te fais pas tant de souci, tous les hommes sont mortel, Fugui. Il ne faut pas trop réfléchir. Tâchons de faire en sorte que Jiazhen parte tranquillement. Ensuite tu t'occuperas de choisir le terrain qui te convient pour y mettre Jiazhen.
Je savais bien, moi aussi, qu'il ne fallait pas se faire tant de souci.
Hakuna Matata
Jacques le Fataliste et son maître by Denis Diderot
2.5
C'est un maître et son valet qui cheminent n'importe où et se racontent des histoires ; en cela c'est une redite par rapport à Don Quichotte, que j'ai déjà lu cette année.
Vous êtes quelques fois si profond et si sublime, que je ne nous entends pas.
Je m'acheminais cahin-caha ; et puisqu'il faut vous l'avouer, regrettant mes deux gros écus, qui n'en étaient pas moins donnés, et gâtant par mon regret l’œuvre que j'avais faite.
Tant que je vivrai tu seras mon supplice.
Vous êtes quelques fois si profond et si sublime, que je ne nous entends pas.
Je m'acheminais cahin-caha ; et puisqu'il faut vous l'avouer, regrettant mes deux gros écus, qui n'en étaient pas moins donnés, et gâtant par mon regret l’œuvre que j'avais faite.
Tant que je vivrai tu seras mon supplice.
Le feu du ciel by Mary Renault
5.0
Livre transcendant. L'un des trois meilleurs livres que j'ai lus dans cette vie, avec Cent ans de Solitude et La Loterie. L'autrice utilise un style onirique qui donne l'impression de lire à propos des dieux de l'Olympe. Pourtant on lit un roman qui met en scène des personnes réelles, mais qui existaient dans les années -300 avant Jésus-Christ.
Dans les premières pages j'étais époustouflée par ce livre mais aussi déçue que le roi Philippe et la reine Olympias, parents d'Alexandre le Grand, s'insultent comme des poissonnières. Je trouvais leur niveau de langue inadéquat pour des souverains et pour un livre. Cependant j'ai fini par comprendre, ou décider, qu'un bas niveau de langage représentait le macédonien ou autres langues barbares, et un haut niveau le Grec™. Il ne faut pas s'arrêter à cet inconvénient car il n'est présent qu'au début du livre, ensuite les personnages parlent correctement. Par contre c'est un livre assez confus, on ne comprend pas toujours bien de qui on parle, mais on finit par s’accommoder de cette situation.
Un conseil : quand vous le lirez notez bien les mésaventures de Pausanias, c'est important pour la suite.
C'est un livre unique. Je suis bien contente qu'il s'agisse d'une trilogie.
Elle imposa silence à sa colère, dont la cible était ailleurs, lui apporta un souper fait de tous les petits plats que Léonidas avait bannis et lui posa la tête contre ses seins pour lui faire boire un vin doux épicé. Quand il lui eut expliqué tout le problème comme il parvenait à le comprendre lui-même, elle l'embrassa, le borda, et partit au comble de la rage dire son fait à Léonidas.
La tempête secoua le palais, comme un choc de dieux au-dessus de la plaine de Troie.
Tandis que les Skopiens riaient et juraient d'admiration, le fendoir, chaud, gluant, poisseux, à l'odeur crue, lui fut mis en main. Il s'agenouilla près du corps, se contraignant à garder les yeux ouverts, attaquant opiniâtrement l'os du cou, s'éclaboussant de lambeaux de chair sanglante jusqu'au moment où la tête roula, libre. Saisissant à pleine main les cheveux morts - plus tard, au plus secret de son âme, aucune voix ne devrait pouvoir lui dire : voici quelque chose que tu n'as pas osé faire - il se releva, bien droit.
Il était le témoin. Il était monté là-haut pour tenir entre ses mains la vie d'Alexandre, à qui il avait demandé s'il pensait ce qu'il avait dit. C'était son serment d'amitié.
Comme ils redescendaient par le grand noyer, Héphaistion repensa à l'histoire de Sémélé, aimée de Zeus. Il lui était apparu sous la forme d'un homme, mais ce n'était pas assez beau pour elle : elle avait demandé l'étreinte du dieu dans toute sa majesté. Elle n'y avait pas résisté, elle avait été brûlée vive. Il lui faudrait se préparer, lui aussi, au contact du feu.
Les énormes branches ancestrales s'étendaient au-dessus de lui, morcelant la pâle lueur du soleil. Le tronc central montrait les plissements et nervures de son âge : dans ses fissures, de petits objets votifs avaient été lancés par des fidèles, à des époques si reculées que l'écorce les avait presque engloutis. Une partie s'effritait de pourriture et était mangée par les vers. L'été aurait révélé ce que cachait la nudité d'hiver : certains des principaux membres étaient morts. Sa première racine avait jailli du gland quand Homère était encore en vie ; son temps était proche.
- " « Les dieux ont de nombreux visages », dit Euripide ".
- Euripide a écrit pour des acteurs. Des masques pourrais-tu dire. Oui, des masques. Certains jolis, d’autres non. Mais un seul visage. Un seul.
Dans les premières pages j'étais époustouflée par ce livre mais aussi déçue que le roi Philippe et la reine Olympias, parents d'Alexandre le Grand, s'insultent comme des poissonnières. Je trouvais leur niveau de langue inadéquat pour des souverains et pour un livre. Cependant j'ai fini par comprendre, ou décider, qu'un bas niveau de langage représentait le macédonien ou autres langues barbares, et un haut niveau le Grec™. Il ne faut pas s'arrêter à cet inconvénient car il n'est présent qu'au début du livre, ensuite les personnages parlent correctement. Par contre c'est un livre assez confus, on ne comprend pas toujours bien de qui on parle, mais on finit par s’accommoder de cette situation.
Un conseil : quand vous le lirez notez bien les mésaventures de Pausanias, c'est important pour la suite.
C'est un livre unique. Je suis bien contente qu'il s'agisse d'une trilogie.
Elle imposa silence à sa colère, dont la cible était ailleurs, lui apporta un souper fait de tous les petits plats que Léonidas avait bannis et lui posa la tête contre ses seins pour lui faire boire un vin doux épicé. Quand il lui eut expliqué tout le problème comme il parvenait à le comprendre lui-même, elle l'embrassa, le borda, et partit au comble de la rage dire son fait à Léonidas.
La tempête secoua le palais, comme un choc de dieux au-dessus de la plaine de Troie.
Tandis que les Skopiens riaient et juraient d'admiration, le fendoir, chaud, gluant, poisseux, à l'odeur crue, lui fut mis en main. Il s'agenouilla près du corps, se contraignant à garder les yeux ouverts, attaquant opiniâtrement l'os du cou, s'éclaboussant de lambeaux de chair sanglante jusqu'au moment où la tête roula, libre. Saisissant à pleine main les cheveux morts - plus tard, au plus secret de son âme, aucune voix ne devrait pouvoir lui dire : voici quelque chose que tu n'as pas osé faire - il se releva, bien droit.
Il était le témoin. Il était monté là-haut pour tenir entre ses mains la vie d'Alexandre, à qui il avait demandé s'il pensait ce qu'il avait dit. C'était son serment d'amitié.
Comme ils redescendaient par le grand noyer, Héphaistion repensa à l'histoire de Sémélé, aimée de Zeus. Il lui était apparu sous la forme d'un homme, mais ce n'était pas assez beau pour elle : elle avait demandé l'étreinte du dieu dans toute sa majesté. Elle n'y avait pas résisté, elle avait été brûlée vive. Il lui faudrait se préparer, lui aussi, au contact du feu.
Les énormes branches ancestrales s'étendaient au-dessus de lui, morcelant la pâle lueur du soleil. Le tronc central montrait les plissements et nervures de son âge : dans ses fissures, de petits objets votifs avaient été lancés par des fidèles, à des époques si reculées que l'écorce les avait presque engloutis. Une partie s'effritait de pourriture et était mangée par les vers. L'été aurait révélé ce que cachait la nudité d'hiver : certains des principaux membres étaient morts. Sa première racine avait jailli du gland quand Homère était encore en vie ; son temps était proche.
- " « Les dieux ont de nombreux visages », dit Euripide ".
- Euripide a écrit pour des acteurs. Des masques pourrais-tu dire. Oui, des masques. Certains jolis, d’autres non. Mais un seul visage. Un seul.
Le chant du sabre et du sang by Fatima Bhutto
4.0
Après avoir rencontré ma binôme Saadia en 2011, et entamé une carrière littéraire en 2018, j'ai finalement réparé ma faute et lu mon premier livre pakistanais en 2024. Dans mon erreur je pensais qu'il s'agissait d'un roman mais non ce sont les mémoires de la famille BHUTTO, écrites par Fatima BHUTTO. Sur la couverture il est écrit que Zulfikar, Shanhawaz, Murtaza et Benazir ont tous été assassinés. La famille BHUTTO était une famille politique qui a façonné le Pakistan, ce livre parle donc de l'histoire de ce pays, et il est certainement orienté. Shanhawaz, Murtaza et Benazir étaient frères et sœur, Zulfikar le père de la fratrie et l'autrice est la fille de Murtaza. Zulfikar fut à la tête du pays, et plus tard ce fut au tour de Benazir. Seulement elle a opéré une politique opposée aux valeurs familiales ; on se demande comment elle réfléchissait. On ne sait pas trop si elle a orchestré l'assassinat de son frère Murtaza, ou si c'est le mari de Benazir qui a décidé de cela seul. Il serait peut-être intéressant de lire le livre de Benazir pour voir si elle donne une explication à cette attitude délétère.
Le prologue est assez confus mais les choses se régularisent par la suite. Il y a un dossier photos en papier glacé dans le livre afin de pouvoir mettre des visages sur chacun. Ce pays à l'air tout à fait violent, mais peut-être est-ce inhérent à toute création de pays ?
J'ai un autre livre pakistanais dans ma liste à lire, il s'agit d'Attentat à la mangue. Dans le Chant du Sabre et du Sang il est fait mention de ce fameux attentat à la mangue, dont vous retrouverez la citation ci-dessous :
Il a explosé et, avec l'embrasement du kérosène, s'est transformé en une boule de feu. Les trente et un passagers à bord périrent. Il était 3 h 51 de l'après-midi.
Tout ce qui resta du général Zia sur les lieux du crash, après dix années d'un pouvoir tyrannique qui n'avait épargné aucune frange de la société pakistanaise, ce fut son os maxillaire.
Le temps était parfaitement clair et ensoleillé et l'hypothèse d'une erreur de pilotage fut rapidement écartée. La rumeur qui circula à l'époque fut qu'un carton de mangues avait été bourré d'explosifs et placé à bord du Pak One. On murmura que c'étaient finalement les fruits qui étaient venus à bout du dictateur.
En vertu de ce que je sais d'eux à présent, il faut que je les tienne à distance. Je dois prendre congé, me détacher de leurs ombres, de leur gloire, de leurs erreurs et des vies extraordinaires et pleines de violence qui ont été les leurs. Il est un membre de la famille que je ne peux pas quitter, pourtant : c'est papa. J'ai entrepris l'écriture de ce livre pour être en paix avec lui, pour honorer la dernière promesse que je lui ai faite - de raconter son histoire - et, pour finir, lui dire adieu. Mais je ne peux pas.
(Quelle idée de travailler, regardez-moi ça, au 10 juillet je n'ai fini qu'un seul livre.) 🇵🇰
Le prologue est assez confus mais les choses se régularisent par la suite. Il y a un dossier photos en papier glacé dans le livre afin de pouvoir mettre des visages sur chacun. Ce pays à l'air tout à fait violent, mais peut-être est-ce inhérent à toute création de pays ?
J'ai un autre livre pakistanais dans ma liste à lire, il s'agit d'Attentat à la mangue. Dans le Chant du Sabre et du Sang il est fait mention de ce fameux attentat à la mangue, dont vous retrouverez la citation ci-dessous :
Il a explosé et, avec l'embrasement du kérosène, s'est transformé en une boule de feu. Les trente et un passagers à bord périrent. Il était 3 h 51 de l'après-midi.
Tout ce qui resta du général Zia sur les lieux du crash, après dix années d'un pouvoir tyrannique qui n'avait épargné aucune frange de la société pakistanaise, ce fut son os maxillaire.
Le temps était parfaitement clair et ensoleillé et l'hypothèse d'une erreur de pilotage fut rapidement écartée. La rumeur qui circula à l'époque fut qu'un carton de mangues avait été bourré d'explosifs et placé à bord du Pak One. On murmura que c'étaient finalement les fruits qui étaient venus à bout du dictateur.
En vertu de ce que je sais d'eux à présent, il faut que je les tienne à distance. Je dois prendre congé, me détacher de leurs ombres, de leur gloire, de leurs erreurs et des vies extraordinaires et pleines de violence qui ont été les leurs. Il est un membre de la famille que je ne peux pas quitter, pourtant : c'est papa. J'ai entrepris l'écriture de ce livre pour être en paix avec lui, pour honorer la dernière promesse que je lui ai faite - de raconter son histoire - et, pour finir, lui dire adieu. Mais je ne peux pas.
(Quelle idée de travailler, regardez-moi ça, au 10 juillet je n'ai fini qu'un seul livre.) 🇵🇰
La Révolution des fourmis by Bernard Werber
1.75
En l'honneur des fourmis envahissant le grenier j'ai lu ce livre. Pour moi ce troisième tome n'apporte rien et m'a ennuyée. Il aurait aussi du rester de longueur raisonnable comme les deux premiers, pourquoi écrire un livre de près de 700 pages pour écrire des idioties pareilles ? Les passages qui mettaient en scène les fourmis n'étaient pas trop mal, j'ai bien aimé quand elles se mettent à l'art.
Princesse 103e dit que, selon elle, les deux espèces suivent des trajectoires parallèles et que donc, les Doigts ne peuvent avoir créé les fourmis. Ne serait-ce que pour des raisons d'antériorité, les fourmis étant apparues sur la Terre bien avant les Doigts. De même, il lui paraît peut probable que les fourmis aient créé les Doigts.
Princesse 103e dit que, selon elle, les deux espèces suivent des trajectoires parallèles et que donc, les Doigts ne peuvent avoir créé les fourmis. Ne serait-ce que pour des raisons d'antériorité, les fourmis étant apparues sur la Terre bien avant les Doigts. De même, il lui paraît peut probable que les fourmis aient créé les Doigts.
The pickup by Nadine Gordimer
3.75
Je pense que trois registres différents sont utilisés dans ce livre : l'anglais conventionnel, l'anglais approximatif quand ce n'est pas notre langue maternelle, et le style propre à l'autrice, très Durassien. La psychologie des personnages est très développée. C'est superbe.
Puisque Gordimer est Sud-Africaine, je pensais et voulais lire un livre sud-africain, malheureusement les deux-tiers du livre se déroulent dans un pays indéterminé du Moyen-Orient. GROSSE DÉCEPTION. Il s'agit d'une histoire d'immigration. Je me tâte à lire un autre livre d'elle parce que si c'est pour subir des dingueries pareilles à chaque fois non merci. Mais le style était vraiment engageant (?).
If she had failed him, failed the influence he had counted on through her secure status of birth, whiteness, family position, money, if it didn't achieve any right for his Permanent Residence in her country - she had come (didn't she say it) all the way with him; the way of refusal, failure, buried back here in the cursed village in the sand, his home, that claimed him. Love. He had to believe it, existing in her. He felt something unwanted, something it was not necessary, no obligation on a penniless illegal to feel for one of those who own the world, can buy a ticket, get on a plane, present a passport and be welcomed back into that world any time, she will go, with tears and embraces, one last wonderful coupling on the iron bed, any week now;
Confusion is singing in his ears. But what is the confusion? No confusion; I should know that. Like me, like me, she won't go back where she belongs. Other people tell her she belongs. She looks for somewhere else.
Puisque Gordimer est Sud-Africaine, je pensais et voulais lire un livre sud-africain, malheureusement les deux-tiers du livre se déroulent dans un pays indéterminé du Moyen-Orient. GROSSE DÉCEPTION. Il s'agit d'une histoire d'immigration. Je me tâte à lire un autre livre d'elle parce que si c'est pour subir des dingueries pareilles à chaque fois non merci. Mais le style était vraiment engageant (?).
If she had failed him, failed the influence he had counted on through her secure status of birth, whiteness, family position, money, if it didn't achieve any right for his Permanent Residence in her country - she had come (didn't she say it) all the way with him; the way of refusal, failure, buried back here in the cursed village in the sand, his home, that claimed him. Love. He had to believe it, existing in her. He felt something unwanted, something it was not necessary, no obligation on a penniless illegal to feel for one of those who own the world, can buy a ticket, get on a plane, present a passport and be welcomed back into that world any time, she will go, with tears and embraces, one last wonderful coupling on the iron bed, any week now;
Confusion is singing in his ears. But what is the confusion? No confusion; I should know that. Like me, like me, she won't go back where she belongs. Other people tell her she belongs. She looks for somewhere else.
Deux amis by Ivan Turgenev
3.5
Nouvelle sympathique qui donne envie de découvrir plus avant l’œuvre de Tourguéniev.