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lessidisa's reviews
350 reviews
Poussière et sueur by Liu Xinwu
5.0
Magnifique découverte ! Je croyais lire du [author:Lao She|93509]. Liu Xinwu a d'ailleurs écrit un livre qui s'appelle [book:La mort de Lao She|31183510], je suis comblée. L'action se déroule sur un dimanche où l'on va suivre Lao He, la soixantaine, qui sort de sa campagne pour gagner un peu d'argent à Pékin, début des années 2000. Il va nous raconter tous les potins du moment mais aussi ceux d'autres époques.
« A l'entrée de l'hiver 1958, ce n'était plus seulement la nourriture qui faisait défaut [...]. Son oncle posa une jarre sur la table à manger de la pièce en lui marmonnant : " Mange ! ", avant de repartir. Dans la jarre il y avait de la viande cuite... Les gens du village comprirent que c'était de la chaire humaine. L'oncle était allé à l'endroit où l'on inhumait les gens et avait déterré le corps de sa femme pour le rapporter à la maison... On découvrit chez lui une dizaine d'autres jarres... Finalement, on l'a laissé tranquille. Il vit toujours. Il est même devenu corpulent, pareil à une grosse jarre... »
« Vous grattez votre billet, mais, direz-vous, comment se fait-il que le mien ne soit pas gagnant ? Pourtant vous souriez. Pourquoi ? Précisément, parce que vous avez un cœur aimant ! Des milliers, des dizaines de milliers d'invalides et de sinistrés acceptent ce don avec reconnaissance. Cœur d'amour qui fait éclore les fleurs les plus odorantes et qui vous accompagnera, vous personne bonne, durant toute votre vie. La récompense spirituelle est-elle insignifiante ? ... Bien sûr, vous souhaitez tenter la chance à nouveau. Les récompenses matérielles que nous avons préparées sont très nombreuses. Rien que le sixième prix, la machine à laver électrique, nous en proposons deux mille ! Si vous en gagnez une, vous pourrez l'installer dans votre cuisine, votre vie ne sera-t-elle pas modernisée ? ... »
« A l'entrée de l'hiver 1958, ce n'était plus seulement la nourriture qui faisait défaut [...]. Son oncle posa une jarre sur la table à manger de la pièce en lui marmonnant : " Mange ! ", avant de repartir. Dans la jarre il y avait de la viande cuite... Les gens du village comprirent que c'était de la chaire humaine. L'oncle était allé à l'endroit où l'on inhumait les gens et avait déterré le corps de sa femme pour le rapporter à la maison... On découvrit chez lui une dizaine d'autres jarres... Finalement, on l'a laissé tranquille. Il vit toujours. Il est même devenu corpulent, pareil à une grosse jarre... »
« Vous grattez votre billet, mais, direz-vous, comment se fait-il que le mien ne soit pas gagnant ? Pourtant vous souriez. Pourquoi ? Précisément, parce que vous avez un cœur aimant ! Des milliers, des dizaines de milliers d'invalides et de sinistrés acceptent ce don avec reconnaissance. Cœur d'amour qui fait éclore les fleurs les plus odorantes et qui vous accompagnera, vous personne bonne, durant toute votre vie. La récompense spirituelle est-elle insignifiante ? ... Bien sûr, vous souhaitez tenter la chance à nouveau. Les récompenses matérielles que nous avons préparées sont très nombreuses. Rien que le sixième prix, la machine à laver électrique, nous en proposons deux mille ! Si vous en gagnez une, vous pourrez l'installer dans votre cuisine, votre vie ne sera-t-elle pas modernisée ? ... »
Chicago by علاء الأسواني, Alaa Al Aswany
3.0
J'ai trouvé ce livre anecdotique en tant que personne non-égyptienne. C'est certainement un livre pour montrer au peuple égyptien qu'il ne faut pas se résigner à l'impuissance. Moi, je ne connais rien à l'Égypte à part qu'elle abrite l'une des sept merveilles du monde, et si l'Égypte est vraiment un état totalitaire comme présenté ici, c'est courageux de la part de l'auteur d'avoir écrit un tel livre qui accuse 👉 Et justement, en lisant Wikipédia je vois que le seul moment où il y a eu des élections présidentielles correctes en Égypte était entre 2005 et 2013, depuis il y a eu un coup d'état et on en est là. Il a sorti son roman pile au bon moment (2007), ouf.
« - Les sociétés de confection américaines sont énormes et leur budget se compte en millions. Elles ne sont pas affectées par le prix d'un costume. De plus, nous ne sommes pas dans un pays musulman. J'ai consulté des oulémas dignes de confiance qui m'ont dit que l'Amérique, du point de vue de la religion, ne faisait pas partie du foyer de l’islam et qu'elle était considérée comme une terre de mécréance. Or, il y a une jurisprudence connue qui assure que la nécessité justifie ce qui est prohibé. Par conséquent, mon besoin de récupérer le montant de ce costume rend licite, conformément à la loi religieuse, le fait que je le rapporte au magasin.
Ce raisonnement surprit beaucoup Maroua qui faillit lui demander qui lui avait dit que l'islam ordonnait de voler les non-musulmans.»
« - Ce que j'ai fait est un péché capital dans notre religion.
- Je ne connais pas beaucoup l'islam, mais je crois que Dieu doit être juste. Non ?
- Oui
- Est-il juste d'interdire à la femme d'exprimer ses sentiments envers ceux qu'elle aime ? Est-il juste que la femme supporte seule la responsabilité d'une grossesse non désirée ? Est-il juste de faire venir au monde un enfant que personne ne désire ? Et que nous le condamnions à une existence malheureuse avant même qu'elle ne commence ? »
« - Les sociétés de confection américaines sont énormes et leur budget se compte en millions. Elles ne sont pas affectées par le prix d'un costume. De plus, nous ne sommes pas dans un pays musulman. J'ai consulté des oulémas dignes de confiance qui m'ont dit que l'Amérique, du point de vue de la religion, ne faisait pas partie du foyer de l’islam et qu'elle était considérée comme une terre de mécréance. Or, il y a une jurisprudence connue qui assure que la nécessité justifie ce qui est prohibé. Par conséquent, mon besoin de récupérer le montant de ce costume rend licite, conformément à la loi religieuse, le fait que je le rapporte au magasin.
Ce raisonnement surprit beaucoup Maroua qui faillit lui demander qui lui avait dit que l'islam ordonnait de voler les non-musulmans.»
« - Ce que j'ai fait est un péché capital dans notre religion.
- Je ne connais pas beaucoup l'islam, mais je crois que Dieu doit être juste. Non ?
- Oui
- Est-il juste d'interdire à la femme d'exprimer ses sentiments envers ceux qu'elle aime ? Est-il juste que la femme supporte seule la responsabilité d'une grossesse non désirée ? Est-il juste de faire venir au monde un enfant que personne ne désire ? Et que nous le condamnions à une existence malheureuse avant même qu'elle ne commence ? »
Courrier sud by Antoine de Saint-Exupéry
1.75
Je n'avais qu'une envie c'était d'arrêter de lire ce livre. Il ne m'a pas intéressée une seule seconde car de toute façon on comprend rien. Ça doit être du surréalisme c'est la seule explication. Mais comme il est court j'ai persisté.
On ne sait pas qui est en train de raconter, ça peut-être Jacques, ça peut être Bernis (en fait c'est la même personne), ou leur pote. On ne suit pas une histoire linéaire mais des fragments de vie de-ci de-là. On est en avion, on est a Paris, on est en enfance, on est en voiture, est-ce Jacques ou est-ce son pote, retour en avion, on est Toulouse, retour en avion, mais deux aviateurs différents racontent tour à tour. Rien compris. Et pour couronner le tout il a fallu que je lise Wikipédia pour comprendre leur histoire de courrier France-Amérique sauf que Bernis emmène le courrier à Dakar pas en Amérique : le courrier prend le bateau à Dakar -_-
0/20 le livre vraiment c'est pas possible. Je ferais mieux de lire le Petit Prince à ce tarif.
On ne sait pas qui est en train de raconter, ça peut-être Jacques, ça peut être Bernis (en fait c'est la même personne), ou leur pote. On ne suit pas une histoire linéaire mais des fragments de vie de-ci de-là. On est en avion, on est a Paris, on est en enfance, on est en voiture, est-ce Jacques ou est-ce son pote, retour en avion, on est Toulouse, retour en avion, mais deux aviateurs différents racontent tour à tour. Rien compris. Et pour couronner le tout il a fallu que je lise Wikipédia pour comprendre leur histoire de courrier France-Amérique sauf que Bernis emmène le courrier à Dakar pas en Amérique : le courrier prend le bateau à Dakar -_-
0/20 le livre vraiment c'est pas possible. Je ferais mieux de lire le Petit Prince à ce tarif.
La guerre des boutons by Louis Pergaud
4.75
Je ne m'attendais pas à aimer ce livre, je ne voulais même pas le lire, et nous voilà avec un 5/5 ! C'est comme les livres de Marcel Pagnol vraiment c'est pareil sauf que lui va à la chasse avec son pote tandis qu'ici c'est deux bandes rivales de gamins qui s'affrontent chaque jour. Eh bien c'est un chouette livre. Ils avaient pas d'argent et pas d'écrans mais ils savaient s'amuser (comprendre : se battre tous les jours que dieu fait). Et il y a une belle entraide.
Ce que j'aurais personnellement aimé retenir du livre, et en faire de même dans ma vie, mais que je vais oublier, c'est qu'ils ont une bonne idée au moment où ils font un festin avec certaines choses qu'ils n'ont jamais mangées, comme suit :
-d'abord des pommes de terre
-puis des sardines avec du pain
-puis du chocolat avec le reste du pain
-boire du vin dans une pomme évidée, manger la pomme
-manger un sucre imbibé d'eau de vie
-et finir par un cigare.
« Camus, sommé par le père Simon de répéter en leçon d'instruction civique ce qu'on lui avait seriné l'avant-veille sur "le citoyen", s'attira des invectives dépourvues d'aménité.
- Citoyen ! citoyen ! pensaient les autres, moins ahuris, qu'est ce que ça peut bien être que cette saloperie-là ? »
« Y a pas moyen qu'on paye. Alors on est des galeux ! C'est pas une république, ça, na, et je ne peux pas me soumettre à la décision.
- J'ai dit qu'on arrangerait ça, tonna le général, et on l'arrangera, na ! ou bien je ne suis plus Lebrac, ni chef, ni rien nom de Dieu ! »
« Non, non, je n'en veux plus du trésor ! J'en ai assez, moi, de ne pas me battre, de copier des conneries sur Mirabeau, de faire des retenues et de recevoir des piles ! Merde pour les boutons ! »
Notre ami Louis Pergaud, Prix Goncourt 1910, nous a donné ce livre La guerre des boutons et est mort à 33 ans en 1915 au front pour défendre sa patrie 🫡 pour nous défendre ! Quel homme ! Salutations respectueuses là-haut.
Ce que j'aurais personnellement aimé retenir du livre, et en faire de même dans ma vie, mais que je vais oublier, c'est qu'ils ont une bonne idée au moment où ils font un festin avec certaines choses qu'ils n'ont jamais mangées, comme suit :
-d'abord des pommes de terre
-puis des sardines avec du pain
-puis du chocolat avec le reste du pain
-boire du vin dans une pomme évidée, manger la pomme
-manger un sucre imbibé d'eau de vie
-et finir par un cigare.
« Camus, sommé par le père Simon de répéter en leçon d'instruction civique ce qu'on lui avait seriné l'avant-veille sur "le citoyen", s'attira des invectives dépourvues d'aménité.
- Citoyen ! citoyen ! pensaient les autres, moins ahuris, qu'est ce que ça peut bien être que cette saloperie-là ? »
« Y a pas moyen qu'on paye. Alors on est des galeux ! C'est pas une république, ça, na, et je ne peux pas me soumettre à la décision.
- J'ai dit qu'on arrangerait ça, tonna le général, et on l'arrangera, na ! ou bien je ne suis plus Lebrac, ni chef, ni rien nom de Dieu ! »
« Non, non, je n'en veux plus du trésor ! J'en ai assez, moi, de ne pas me battre, de copier des conneries sur Mirabeau, de faire des retenues et de recevoir des piles ! Merde pour les boutons ! »
Notre ami Louis Pergaud, Prix Goncourt 1910, nous a donné ce livre La guerre des boutons et est mort à 33 ans en 1915 au front pour défendre sa patrie 🫡 pour nous défendre ! Quel homme ! Salutations respectueuses là-haut.
La Dame en blanc by Wilkie Collins
4.5
Je m'attaque à une review qui j'en ai peur ne sera pas facile à mettre en œuvre tant il y a à dire. Mais en tout cas j'ai trouvé la solution à mon problème de vivre sans smartphone : j'avais en réserve depuis un ou deux ans un porte document inutile car en A5 au lieu de A4 ; il a maintenant trouvé son utilité, il me sert à prendre mes notes quand je lis. C'est parfait.
Étant donné que c'est un livre phénoménal dans lequel tu te prends des coups au cœur, j'aurais mis 5/5 sans les interventions du narrateur principal Mr Hartright (🤡); qui m'ont moins plu, Hartright cet espèce de Sherlock Holmes (aucune idée j'ai jamais lu Sherlock Holmes). Environ 70% du récit est raconté par d'autres narrateurices qui ont emporté ma faveur. Tant que je lisais leurs intervenions je pensais être tombée sur un nouveau grand auteur, comme j'ai découvert l'année dernière Mahfouz et Kadaré. En tout cas c'est assez extraordinaire que TOUS les mystères soient résolus à la fin du livres, moi qui suis habituée à la série Lost qui est trop perché pour pouvoir trouver des explications à la fin, ou à des livres qui ne résolvent pas leurs mystères. Je comparais ce roman à Bleak House qui est assez similaire, en me disant que La Dame en blanc est plus simple, au moins on sait quelles sont les deux intrigues principales, mais le roman devenant de plus en plus complexe au fur et à mesure, à la fin il y a quand même trop d'intrigues ! Voyez, vous finissez Bleak House, vous ne savez plus de quoi ça parlait, eh bien en finissant la Dame en blanc ça m'a fait un trop plein de résolutions de mystères dont je me fichais pas mal à ce stade.
Pendant la première moitié du roman j'ai été complètement bernée 0/10 pour cerner les gens. Par contre il y a deux phénomènes que je trouve bancals dans ce roman : il y a notamment certains personnages qui dans la réalité auraient fait plus, puisqu'ils incarnent le bon sens et l'énergie, mais pour les besoins du livre ils sont restés comme pieds et poings liés pour que l'intrigue puisse se poursuivre et que le livre ne s'arrête pas prématurément. Ça se voit quand on lit que ces détails-là ne collent pas. L'autre phénomène qui n'a ni queue ni tête est que les femmes sont parfaitement impuissantes dans ce livre (faudrait voir à pas exagérer quand même), et ces deux défauts ont fait que même si ce livre est excellent (j'allais mettre 5/5), il n'est pas immersif comme Ma cousine Rachel par exemple, où jusqu'au bout JE VOULAIS SAVOIR ! la vérité. Ma cousine Rachel est un livre brillant et sans défaut. Certainement Daphné du Maurier a lu La Dame en blanc et s'est dit qu'on pouvait faire mieux que ça, avec des personnages cohérents d'un bout à l'autre.
Un livre et des personnages époustouflants ! Il est vrai que comme le souligne régulièrement l'un d'eux, Marian est superbe ! De très belle facture dans cette édition Phébus libretto malgré la couverture moche.
« Ces sentiments, enfin, me dictent ces lignes, reconnaissantes, compatissantes, paternelles. Je referme maintenant ce journal. Mon sens de la propriété m'incite à le replacer (par l'intermédiaire de ma femme) à sa place, sur la table de son auteur. Les événement m'en éloignent. Les circonstances m'obligent à me tourner vers de plus importantes questions. De vastes succès ouvrent leurs perspectives devant mes yeux. J'avance vers mon destin avec une sérénité qui m'effraie moi-même, non sans avoir d'abord déposé l'hommage de mon respect et de mon admiration aux pieds de Miss Halcombe. Je lui adresse toutes mes condoléances pour l'échec inévitable de tous les plans qu'elle a formés pour le bien de sa sœur. »
« Nous trouvâmes le jardinier à sa besogne habituelle. Aucune de nos nombreuses questions ne parvint à le faire sortir de sa stupidité. »
« Quand la nouvelle ville fut construite et que tout ce que le voisinage comptait de respectable partit s'y installer, elle déménagea elle aussi, comme si elle avait décidé de continuer à scandaliser le monde jusqu'au bout. »
« Si ce que je vous confie ici parvient un jour à d'autres oreilles, aussi certainement que nous sommes assis l'un en face de l'autre, je suis un homme mort. »
« Après ce que nous avons souffert, dit-elle, il ne peut y avoir d'autre séparation entre nous que l'ultime séparation. »
Étant donné que c'est un livre phénoménal dans lequel tu te prends des coups au cœur, j'aurais mis 5/5 sans les interventions du narrateur principal Mr Hartright (🤡); qui m'ont moins plu, Hartright cet espèce de Sherlock Holmes (aucune idée j'ai jamais lu Sherlock Holmes). Environ 70% du récit est raconté par d'autres narrateurices qui ont emporté ma faveur. Tant que je lisais leurs intervenions je pensais être tombée sur un nouveau grand auteur, comme j'ai découvert l'année dernière Mahfouz et Kadaré. En tout cas c'est assez extraordinaire que TOUS les mystères soient résolus à la fin du livres, moi qui suis habituée à la série Lost qui est trop perché pour pouvoir trouver des explications à la fin, ou à des livres qui ne résolvent pas leurs mystères. Je comparais ce roman à Bleak House qui est assez similaire, en me disant que La Dame en blanc est plus simple, au moins on sait quelles sont les deux intrigues principales, mais le roman devenant de plus en plus complexe au fur et à mesure, à la fin il y a quand même trop d'intrigues ! Voyez, vous finissez Bleak House, vous ne savez plus de quoi ça parlait, eh bien en finissant la Dame en blanc ça m'a fait un trop plein de résolutions de mystères dont je me fichais pas mal à ce stade.
Pendant la première moitié du roman j'ai été complètement bernée 0/10 pour cerner les gens. Par contre il y a deux phénomènes que je trouve bancals dans ce roman : il y a notamment certains personnages qui dans la réalité auraient fait plus, puisqu'ils incarnent le bon sens et l'énergie, mais pour les besoins du livre ils sont restés comme pieds et poings liés pour que l'intrigue puisse se poursuivre et que le livre ne s'arrête pas prématurément. Ça se voit quand on lit que ces détails-là ne collent pas. L'autre phénomène qui n'a ni queue ni tête est que les femmes sont parfaitement impuissantes dans ce livre (faudrait voir à pas exagérer quand même), et ces deux défauts ont fait que même si ce livre est excellent (j'allais mettre 5/5), il n'est pas immersif comme Ma cousine Rachel par exemple, où jusqu'au bout JE VOULAIS SAVOIR ! la vérité. Ma cousine Rachel est un livre brillant et sans défaut. Certainement Daphné du Maurier a lu La Dame en blanc et s'est dit qu'on pouvait faire mieux que ça, avec des personnages cohérents d'un bout à l'autre.
Un livre et des personnages époustouflants ! Il est vrai que comme le souligne régulièrement l'un d'eux, Marian est superbe ! De très belle facture dans cette édition Phébus libretto malgré la couverture moche.
« Ces sentiments, enfin, me dictent ces lignes, reconnaissantes, compatissantes, paternelles. Je referme maintenant ce journal. Mon sens de la propriété m'incite à le replacer (par l'intermédiaire de ma femme) à sa place, sur la table de son auteur. Les événement m'en éloignent. Les circonstances m'obligent à me tourner vers de plus importantes questions. De vastes succès ouvrent leurs perspectives devant mes yeux. J'avance vers mon destin avec une sérénité qui m'effraie moi-même, non sans avoir d'abord déposé l'hommage de mon respect et de mon admiration aux pieds de Miss Halcombe. Je lui adresse toutes mes condoléances pour l'échec inévitable de tous les plans qu'elle a formés pour le bien de sa sœur. »
« Nous trouvâmes le jardinier à sa besogne habituelle. Aucune de nos nombreuses questions ne parvint à le faire sortir de sa stupidité. »
« Quand la nouvelle ville fut construite et que tout ce que le voisinage comptait de respectable partit s'y installer, elle déménagea elle aussi, comme si elle avait décidé de continuer à scandaliser le monde jusqu'au bout. »
« Si ce que je vous confie ici parvient un jour à d'autres oreilles, aussi certainement que nous sommes assis l'un en face de l'autre, je suis un homme mort. »
« Après ce que nous avons souffert, dit-elle, il ne peut y avoir d'autre séparation entre nous que l'ultime séparation. »
L'âme Du Vent by Oh Jung-hee
slow-paced
2.75
C’est comme le livre coréen les boites de ma femme, c’est l’incompréhension au sein des couples et les problèmes psychologiques. A un moment donné il y a une bascule et l’épouse commence à faire confiance au lecteur plus qu’à son mari et nous parle de ses problèmes. Mais elle n'est vraiment pas raisonnable en tout cas. Il y a un passage très angoissant dans les pages 40. Mais à la fin la personnage et nous-même sommes toutes deux guéries.
La deuxième nouvelle du livre est une nouvelle de potins sans grand intérêt.
« Quel est ce sentiment de frustration qui me fait errer comme une feuille flottant dans le vent ? J'ai payé tout cela très cher, j'ai tout perdu ! Il ne me reste plus que la peau et les os. L'avenir se présente à moi comme si j'étais séquestrée, sans espoir, dans une pièce déserte et sombre. En vieillissant, je deviendrai laide et méchante, à cause de ce quelque chose à jamais perdu.
Qu'est-ce qui m'empêche de me fixer en un endroit et de m'enraciner ?
Quels sont ces yeux qui me guettent et quel est l'esprit qui fait de moi une vagabonde ? »
« Maintenant, je sais que tous les proverbes anciens disent vrai : "Dans la vie, chacun doit franchir au moins douze collines abruptes !" Mon gendre, je vous donne ce conseil : Laissez le courant emporter le passé. »
La deuxième nouvelle du livre est une nouvelle de potins sans grand intérêt.
« Quel est ce sentiment de frustration qui me fait errer comme une feuille flottant dans le vent ? J'ai payé tout cela très cher, j'ai tout perdu ! Il ne me reste plus que la peau et les os. L'avenir se présente à moi comme si j'étais séquestrée, sans espoir, dans une pièce déserte et sombre. En vieillissant, je deviendrai laide et méchante, à cause de ce quelque chose à jamais perdu.
Qu'est-ce qui m'empêche de me fixer en un endroit et de m'enraciner ?
Quels sont ces yeux qui me guettent et quel est l'esprit qui fait de moi une vagabonde ? »
« Maintenant, je sais que tous les proverbes anciens disent vrai : "Dans la vie, chacun doit franchir au moins douze collines abruptes !" Mon gendre, je vous donne ce conseil : Laissez le courant emporter le passé. »
Zazie dans le métro by Raymond Queneau
1.75
J'ai fait un marathon où j'ai lu à mon tour les livres que ma sœur a déjà lus : le maître de thé, terre errante, Zazie dans le métro. Je n'ai pas du tout aimé cette dernière loufoquerie.
« - Pourquoi, qu'il disait, pourquoi qu’on supporterait pas la vie du moment qu’il suffit d’un rien pour vous en priver ? Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène. »
« Apercevant son oncle en proie à la meute limonadière, elle hurla : courage, tonton ! et s'emparant d'une carafe la jeta au hasard dans la mêlée. Tant l’esprit militaire est grand chez les filles de France. »
« - Pourquoi, qu'il disait, pourquoi qu’on supporterait pas la vie du moment qu’il suffit d’un rien pour vous en priver ? Un rien l'amène, un rien l'anime, un rien la mine, un rien l'emmène. »
« Apercevant son oncle en proie à la meute limonadière, elle hurla : courage, tonton ! et s'emparant d'une carafe la jeta au hasard dans la mêlée. Tant l’esprit militaire est grand chez les filles de France. »
Don Quichotte by Miguel de Cervantes
slow-paced
3.0
C'est une suite de mésaventures qui n'ont pas grand sens car Don Quichotte a le cerveau timbré comme ils disent. C'est un mélange de Capitaine Fracasse et de Recherche du temps perdu d'après moi. C'est humoristique ça ne me laisse pas un mauvais souvenir.
Vers les pages 120-130 il y a des genre d’incels (ou de héros romantiques que sais-je) qui se suicident parce que la plus belle femme du monde ne s’intéresse à aucun d’eux et ils la traitent de tous les noms (cruelle etc) et elle va vraiment leur faire un discours pour leur expliquer la vie comme quoi elle ne leur doit rien à ces random ??? Je suis abasourdie par ce livre les hommes n’ont-ils aucun bon sens ? Dans ce livre non aucun à part l’auteur lui-même. Ou alors c’est un plaidoyer contre le héro romantique qui n’a aucun sens commun.
Si j’ai lu Don Quichotte à mon avis je peux bien lire Moby Dick. C'est très très long pour toutes ces futilités mais bon si c’était le premier roman moderne il fallait bien commencer quelque part. D'ailleurs au milieu du livre les personnages se mettent à lire une nouvelle qui fait 60 pages de notre livre bref. Dans le dernier tiers environ l’histoire se diversifie on n’est plus focalisé sur les folies de Don Quichotte mais sur le racontar d'histoires de personnages générés aléatoirement ; et donc ça passe mieux que les longs discours sans fin de Don Quichotte. Ça m'a tout l'air d'un livre qui sortait par chapitre dans les journaux, comme ça encore c'était digeste.
J’ai gravi cette montagne ! Mais finalement Don Quichotte c’est comme l’Everest, une fois monté te reste-t-il suffisamment d’énergie pour redescendre ? Stay tuned pour savoir si je lis la deuxième partie.
Par contre maintenant que mon smartphone a rendu l'âme je n'ai plus de support à disposition pour prendre des notes pendant ma lecture donc comment faire des reviews dans ces conditions ? Peut-être que j'achèterai un cahier ? En tout cas ma mémoire est déjà plus performante qu'avant puisque je suis allée faire les courses sans liste et j'ai pourtant pensé à tout.
« "Quelle diable de vengeance avons-nous à tirer, répondit Sancho, s'ils sont plus de vingt, et nous seulement deux, ou plutôt même un et demi ? - Moi j'en vaut cent", répliqua don Quichotte ; et sans plus de discours, il mit l'épée à la main et fondit sur les Yangois. »
« Mais, moi, qu'ai-je attrapé, bon Dieu, sinon les plus effroyables gourmades que je pense recevoir en toute ma vie ? Malheur à moi et à la mère qui m'a mis au monde ! Je ne suis pas chevalier errant, et je n'espère jamais le devenir ; et de toutes les mauvaises rencontres j'attrape la meilleure part ! - Comment, on t'a donc aussi gourmé ? demanda don Quichotte. - Qu'il en cuise à ma race ! s'écria Sancho ; qu'est-ce que je viens donc de vous dire ? - Ne te met pas en peine, ami, reprit don Quichotte ; je vais préparer tout à l'heure le baume précieux avec lequel nous guérirons en un clin d’œil. »
« "Seigneur, lui dit-il, qui que vous soyez, faites-nous la grâce et la charité de nous donner un peu de romarin, d'huile, de vin et de sel, dont nous avons besoin pour panser un des meilleurs chevaliers errants qu'il y ait sur toute la surface de la terre, lequel gît à présent dans ce lit, grièvement blessé par les mains du More enchanté qui habite cette hôtellerie." Quand l'archer entendit de semblables propos, il prit Sancho pour un cerveau timbré ; »
Vers les pages 120-130 il y a des genre d’incels (ou de héros romantiques que sais-je) qui se suicident parce que la plus belle femme du monde ne s’intéresse à aucun d’eux et ils la traitent de tous les noms (cruelle etc) et elle va vraiment leur faire un discours pour leur expliquer la vie comme quoi elle ne leur doit rien à ces random ??? Je suis abasourdie par ce livre les hommes n’ont-ils aucun bon sens ? Dans ce livre non aucun à part l’auteur lui-même. Ou alors c’est un plaidoyer contre le héro romantique qui n’a aucun sens commun.
Si j’ai lu Don Quichotte à mon avis je peux bien lire Moby Dick. C'est très très long pour toutes ces futilités mais bon si c’était le premier roman moderne il fallait bien commencer quelque part. D'ailleurs au milieu du livre les personnages se mettent à lire une nouvelle qui fait 60 pages de notre livre bref. Dans le dernier tiers environ l’histoire se diversifie on n’est plus focalisé sur les folies de Don Quichotte mais sur le racontar d'histoires de personnages générés aléatoirement ; et donc ça passe mieux que les longs discours sans fin de Don Quichotte. Ça m'a tout l'air d'un livre qui sortait par chapitre dans les journaux, comme ça encore c'était digeste.
J’ai gravi cette montagne ! Mais finalement Don Quichotte c’est comme l’Everest, une fois monté te reste-t-il suffisamment d’énergie pour redescendre ? Stay tuned pour savoir si je lis la deuxième partie.
Par contre maintenant que mon smartphone a rendu l'âme je n'ai plus de support à disposition pour prendre des notes pendant ma lecture donc comment faire des reviews dans ces conditions ? Peut-être que j'achèterai un cahier ? En tout cas ma mémoire est déjà plus performante qu'avant puisque je suis allée faire les courses sans liste et j'ai pourtant pensé à tout.
« "Quelle diable de vengeance avons-nous à tirer, répondit Sancho, s'ils sont plus de vingt, et nous seulement deux, ou plutôt même un et demi ? - Moi j'en vaut cent", répliqua don Quichotte ; et sans plus de discours, il mit l'épée à la main et fondit sur les Yangois. »
« Mais, moi, qu'ai-je attrapé, bon Dieu, sinon les plus effroyables gourmades que je pense recevoir en toute ma vie ? Malheur à moi et à la mère qui m'a mis au monde ! Je ne suis pas chevalier errant, et je n'espère jamais le devenir ; et de toutes les mauvaises rencontres j'attrape la meilleure part ! - Comment, on t'a donc aussi gourmé ? demanda don Quichotte. - Qu'il en cuise à ma race ! s'écria Sancho ; qu'est-ce que je viens donc de vous dire ? - Ne te met pas en peine, ami, reprit don Quichotte ; je vais préparer tout à l'heure le baume précieux avec lequel nous guérirons en un clin d’œil. »
« "Seigneur, lui dit-il, qui que vous soyez, faites-nous la grâce et la charité de nous donner un peu de romarin, d'huile, de vin et de sel, dont nous avons besoin pour panser un des meilleurs chevaliers errants qu'il y ait sur toute la surface de la terre, lequel gît à présent dans ce lit, grièvement blessé par les mains du More enchanté qui habite cette hôtellerie." Quand l'archer entendit de semblables propos, il prit Sancho pour un cerveau timbré ; »
Le Maître de thé by Yasushi Inoue
4.0
Mystérieux, il s'agit d'une succession d’entretiens, ou devrais-je dire de cérémonies du thé dans le style simple et sain, pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de la mort du grand maître de thé Rikyū. Le narrateur écrit dans son journal ses réflexions sur les raisons du hara-kiri de son maître, et il y rapporte aussi les réflexions d’autres personnages à ce propos. Lecture atypique, ce n'est pas ton roman habituel, c'est feutré et intimiste. Il y a une prise en compte de l'invisible notamment avec le narrateur Honkakubō qui parle à son maître mort. Se déroule à la fin des années 1500.
Après c’est vrai que comme dit ma sœur ils se tracassent beaucoup pour juste du thé. Ce n'est pourtant pas réellement un nectar des dieux mais juste de l'eau chaude. Très bonne lecture pour une passionnée de thé comme moi. Lire ce livre c'est comme regarder les vidéos de flâneuse du levant (japon) sur youtube. C’est doux et apaisant.
« - Ressaisissez-vous et servez-nous un autre thé ! N'avez-vous donc aucun ustensile digne de ce nom ?
- J'ai un bol, un pot et une spatule. Rien d'autre. Depuis la construction de Myōkian, j'avais résolu de jeter, un à un, les objets superflus. Mais on a beau jeter, à la fin, il reste soi-même... »
Après c’est vrai que comme dit ma sœur ils se tracassent beaucoup pour juste du thé. Ce n'est pourtant pas réellement un nectar des dieux mais juste de l'eau chaude. Très bonne lecture pour une passionnée de thé comme moi. Lire ce livre c'est comme regarder les vidéos de flâneuse du levant (japon) sur youtube. C’est doux et apaisant.
« - Ressaisissez-vous et servez-nous un autre thé ! N'avez-vous donc aucun ustensile digne de ce nom ?
- J'ai un bol, un pot et une spatule. Rien d'autre. Depuis la construction de Myōkian, j'avais résolu de jeter, un à un, les objets superflus. Mais on a beau jeter, à la fin, il reste soi-même... »
Un Homme d'Ouessant by Henri Queffélec
medium-paced
4.75
Livre maléfique. Fiction dans l'île d'Ouessant en 1783.
Il ne fait pas bon vivre à Ouessant en 1783 car on s'y fait ostraciser pour un rien, par exemple un homme qui refuse de se marier alors que l'île est remplie de veuves, et il est aussi interdit de quitter l'île : qui y est né doit y vivre un point c'est tout. On te vole ton bateau si tu as des projets d'aller vivre où bon te semble. Gast.
Un point qu'il faut comprendre dans le livre c'est que le personnage est allé faire la guerre en Amérique et quand il revient il introduit les pommes de terre sur l'île, ce que les gens trouvent ridicule et sacrilège.
L'originalité de ce livre c'est qu'il est très sombre et maléfique. Il m'a rappelé L'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly. Je n'ai aucunement l'habitude de lire des livres comme ça et ça m'a beaucoup plu. A la fin c'est carrément Dieu contre Satan (pas littéralement). Moi quand ça parle de chrétiens j'adore. On retrouve toujours le style rugueux propre à Henri Queffélec.
« Lorsque Fil-à-Plomb, avec énergie, eut secoué sa clochette de bois pour le triple "Domine non sum dignus" et qu'en haut de l'autel eut fait halte M. Hamon tourné vers la nef, sa main gauche tenant le ciboire, sa main droite levant une hostie, signes avant-coureurs de la grande distribution divine et de la bourrasque de miséricorde qui allait fondre sur Ouessant, il n'y tint plus. »
« Ce qu'elle n'a pas osé dire à M. Hamon et qu'elle lui dira demain, Laurent va le connaître. Elle s'allongera sur le seuil. Il pourra marcher sur elle et la piétiner, herbe vénéneuse, sans qu'elle proteste - fière encore d'être foulée par les pieds d'un saint. »
« Et plus tard, avec les morceaux séchés, je ferai un grand feu
-Ton grand feu, ce sera un feu comment ? Dans ta cheminée pour cuire des choses ? ou quoi ?
- J'allumerai en plein air, sur la dune. Rien dessus. Non alors.
"Comme une purification", songeait-il, mais le mot lui semblait tellement solennel.
- J'aurais plutôt vu ça, dit Croguennec, en cadeau pour le phare. Tu aurais éclairé la nuit avec des épaves - comme si tu sauverais la peau des uns avec la peau des autres. Une belle fin pour le canot de l'Arthémise.
- C'est une bonne idée, lâcha Miserere, les yeux dans le vague, et il parlait selon son cœur. Il y avait du chrétien là-dedans, une leçon de conduite... »
Je suis en train d'épuiser mon stock de livres courts pour faire passer la pilule du tome 1 de Don Quichotte 🥲 🙃
Il ne fait pas bon vivre à Ouessant en 1783 car on s'y fait ostraciser pour un rien, par exemple un homme qui refuse de se marier alors que l'île est remplie de veuves, et il est aussi interdit de quitter l'île : qui y est né doit y vivre un point c'est tout. On te vole ton bateau si tu as des projets d'aller vivre où bon te semble. Gast.
Un point qu'il faut comprendre dans le livre c'est que le personnage est allé faire la guerre en Amérique et quand il revient il introduit les pommes de terre sur l'île, ce que les gens trouvent ridicule et sacrilège.
L'originalité de ce livre c'est qu'il est très sombre et maléfique. Il m'a rappelé L'Ensorcelée de Barbey d'Aurevilly. Je n'ai aucunement l'habitude de lire des livres comme ça et ça m'a beaucoup plu. A la fin c'est carrément Dieu contre Satan (pas littéralement). Moi quand ça parle de chrétiens j'adore. On retrouve toujours le style rugueux propre à Henri Queffélec.
« Lorsque Fil-à-Plomb, avec énergie, eut secoué sa clochette de bois pour le triple "Domine non sum dignus" et qu'en haut de l'autel eut fait halte M. Hamon tourné vers la nef, sa main gauche tenant le ciboire, sa main droite levant une hostie, signes avant-coureurs de la grande distribution divine et de la bourrasque de miséricorde qui allait fondre sur Ouessant, il n'y tint plus. »
« Ce qu'elle n'a pas osé dire à M. Hamon et qu'elle lui dira demain, Laurent va le connaître. Elle s'allongera sur le seuil. Il pourra marcher sur elle et la piétiner, herbe vénéneuse, sans qu'elle proteste - fière encore d'être foulée par les pieds d'un saint. »
« Et plus tard, avec les morceaux séchés, je ferai un grand feu
-Ton grand feu, ce sera un feu comment ? Dans ta cheminée pour cuire des choses ? ou quoi ?
- J'allumerai en plein air, sur la dune. Rien dessus. Non alors.
"Comme une purification", songeait-il, mais le mot lui semblait tellement solennel.
- J'aurais plutôt vu ça, dit Croguennec, en cadeau pour le phare. Tu aurais éclairé la nuit avec des épaves - comme si tu sauverais la peau des uns avec la peau des autres. Une belle fin pour le canot de l'Arthémise.
- C'est une bonne idée, lâcha Miserere, les yeux dans le vague, et il parlait selon son cœur. Il y avait du chrétien là-dedans, une leçon de conduite... »
Je suis en train d'épuiser mon stock de livres courts pour faire passer la pilule du tome 1 de Don Quichotte 🥲 🙃