A review by okenwillow
Armadale by Wilkie Collins, John Sutherland

5.0

Les mots me manquent, les bras m’en tombent. L’un dans l’autre ce billet promet de ne pas briller par son contenu, mais que faire, que dire après un tel monument qui m’a procuré une extase sans nom ? Wilkie Collins nous balance un bon gros pavé bourré de personnages magnifiques et hauts en couleurs, des intrigues tortueuses, des rebondissements, des secrets inavouables, des âmes tourmentées, une société victorienne avec ses défauts mais avec cette ambiance qui me ravit.
Le meilleur de maître Wilkie est développé à son maximum dans Armadale.

Un antagonisme prédestiné, une dualité troublante dans laquelle l’innocence et l’ignorance de l’un contrebalance la connaissance et la paranoïa de l’autre.
Les deux Armadale forme un duo improbable, deux personnalités que tout sépare, riches et complexes. On pourrait parler des heures de ce roman sublime, malheureusement le temps me manque et à moins de faire une dissertation de 3612 pages qui de toute façons ne suffirait pas à faire le tour de la question, la chose me parait vaine. Notons cependant un personnage que j’ai adoré (parmi d’autres !), une méchante vilaine pas sympa du tout mais finalement très attachante, spécimen anachronique de femme fatale.

Pour finir et avant de m’enfoncer d’avantage, voici un extrait qui suffira à illustrer l’humour et la finesse de Wilkie :

« Quand vous dites non à une femme, monsieur, dites-le toujours en un seul mot. Si vous lui donnez des raisons, elle croit invariablement que vous voulez lui dire oui. »