Scan barcode
A review by lessidisa
Mémoires d'une jeune fille rangée by Simone de Beauvoir
reflective
slow-paced
5.0
Je ne suis pas originale je mets 5* comme tout le monde.
Introspection : elle parle de se relation avec sa sœur, de sa famille, ainsi que des familles de ses camarades, qui sont harcelantes et coercitives, la déchéance de sa foi, ses études, ses rêves et états d’âmes, l'analyse de ses relations. A Paris. Cela m'évoque la recherche du temps perdu en moins ardu.
Style éblouissant, une tête bien remplie et bien faite. C'est bien long à lire mais je suis très contente de ne pas m'être arrêtée aux alentours des 200 pages, qui commençaient à être longuettes. Le récit reprend du souffle à la deuxième partie ; il me reste maintenant quatre tomes à lire 🤡 ça sera pour les années à venir.
« J'avais réussi à me délivrer intérieurement des clichés dont les adultes accablent l'enfance : j'osais mes émotions, mes rêves, mes désirs, et même certains mots. Mais je n'imaginais pas qu'on pût communiquer sincèrement avec autrui. Dans les livres, les gens se font des déclarations d'amour, de haine, ils mettent leur cœur en phrases; dans la vie, jamais on ne prononce de paroles qui pèsent. Ce qui "se dit" est aussi réglé que ce qui "se fait". Rien de plus conventionnel que les lettres que nous échangions. Zaza utilisaient les lieux communs un peu plus élégamment que moi; mais ni l'une ni l'autre nous n'exprimions rien de ce qui nous touchait vraiment. Nos mères lisaient nos correspondances : cette censure ne favorisait certes pas de libres effusions. Mais même dans nos conversations, nous respections d'indéfinissables convenances; nous étions en deçà même de la pudeur, persuadées, toutes deux, que notre intime vérité ne devait pas ouvertement s'énoncer. »
Introspection : elle parle de se relation avec sa sœur, de sa famille, ainsi que des familles de ses camarades, qui sont harcelantes et coercitives, la déchéance de sa foi, ses études, ses rêves et états d’âmes, l'analyse de ses relations. A Paris. Cela m'évoque la recherche du temps perdu en moins ardu.
Style éblouissant, une tête bien remplie et bien faite. C'est bien long à lire mais je suis très contente de ne pas m'être arrêtée aux alentours des 200 pages, qui commençaient à être longuettes. Le récit reprend du souffle à la deuxième partie ; il me reste maintenant quatre tomes à lire 🤡 ça sera pour les années à venir.
« J'avais réussi à me délivrer intérieurement des clichés dont les adultes accablent l'enfance : j'osais mes émotions, mes rêves, mes désirs, et même certains mots. Mais je n'imaginais pas qu'on pût communiquer sincèrement avec autrui. Dans les livres, les gens se font des déclarations d'amour, de haine, ils mettent leur cœur en phrases; dans la vie, jamais on ne prononce de paroles qui pèsent. Ce qui "se dit" est aussi réglé que ce qui "se fait". Rien de plus conventionnel que les lettres que nous échangions. Zaza utilisaient les lieux communs un peu plus élégamment que moi; mais ni l'une ni l'autre nous n'exprimions rien de ce qui nous touchait vraiment. Nos mères lisaient nos correspondances : cette censure ne favorisait certes pas de libres effusions. Mais même dans nos conversations, nous respections d'indéfinissables convenances; nous étions en deçà même de la pudeur, persuadées, toutes deux, que notre intime vérité ne devait pas ouvertement s'énoncer. »