A review by sarahrlm
Justine Ou Les Malheurs de La Vertu by Marquis de Sade

1.0

« La monotonie, au contraire, il la recherche, et systématiquement, en accumulant les épisodes dont il sent bien à quel point ils sont identiques. (…) Ce goût de la répétition est peut-être une des manifestations de la vocation pédagogique de l’écrivain ; elle exprime une volonté de déplaire, d’opérer sur le lecteur, un lavage de cerveau, ou même de susciter son écœurement. (…) Sade se répète, et pourtant, chaque fois, il veut tout dire ; pousser le langage jusqu’à ses limites les plus extrêmes, jusqu’à l’intolérable, l’indicible. D’où cette nomenclature minutieuse, ces descriptions scrupuleuses des attitudes érotiques ou des supplices. » (Béatrice Didier, Édition Livre de Poche)

Interminable répétition des memes supplices, des memes actions, et du même schéma narratif, Justine est un roman particulièrement source de souffrances pour le lecteur. La structure du récit est la même sur 300 pages : l’héroïne subit des supplices car elle tombe dans le piège du libertin bourreau à cause de son manque d’éducation et sa naïveté, description des supplices interminable, indigeste voire illisible par moments, puis vient le dialogue immoral du libertin en question qui permet à Sade d’exposer son anti-moralisme total et son athéisme violent. Ce roman est en lui même un supplice à lire: il est vraiment difficile de lire certains passages car l’auteur choisit délibérément de tout nous décrire. Cette structure narrative très répétitive était également lourde et tres peu réaliste par ailleurs.
Évidemment, lire Sade est important car c’est un monument de notre histoire littéraire, et il a influencé un grand nombre d’écrivains qui vont arriver par la suite. Figure de la transgression, de la violence, de l’athéisme à toute épreuve et de la révolution, il reste, malgré tout, un pilier de la littérature mondiale. J’ai été néanmoins déçue de l’aspect purement littéraire du texte, il n’y a quasiment rien à en tirer, le style est indigeste, on ne s’attache pas au personnage de Justine, le roman est juste un prétexte pour Sade pour présenter sa théorie d’une anti-société basée sur la violence libérée de tous les carcans moraux et religieux.

L’expérience de lecture a été catastrophique pour moi, j’ai sauté énormément de passages, je n’étais pas du tout impliquée dans l’histoire.