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lizalo's review
4.0
Publié sur le webzine Les Méconnus
La rupture. «La» rupture qui rend toutes les autres banales. On l’a tous vécue et c’est douloureux. Émilie Plateau, dans Moi non plus, s’attarde plutôt à «l’après-rupture», à ces moments de doutes, de remises en question, de tortures mentales qui suivent le moment de la séparation. Publiée chez Misma Éditions, Moi non plus est une petite bande dessinée tout en finesse, tout en douceur malgré le sujet difficile. Difficile surtout parce qu’il réveille nos propres peines d’amours, nos propres histoires de ruptures comme sujet universel. Le choix d’Émilie Plateau d’exploiter les couleurs verte et noire est très ingénieux dans le contexte où presque tout ce qui se rapporte à son ex se teinte de vert et tout ce qui tient d’elle est en noir. Ce petit détail aidera à une finale poignante et bien tournée pour une bande dessinée où toutes sortes d’émotions se côtoient.
À travers différentes scènes, le personnage principal, Émilie, tente de donner un sens à cette rupture qui la détruit. Elle se confie à ses amis qui tentent de la convaincre que son ex n’était qu’une manipulatrice narcissique qui ne pensait qu’à elle. Après la phase de déni, il y a l’acceptation et la compréhension, deux autres étapes tout aussi difficiles à franchir. Comme les dessins sont petits, il faut porter une attention toute particulière à chaque vignette afin d’en apprécier chaque détail et saisir les minimes changements que Plateau y apporte. On avance petit à petit, en accompagnant Émilie durant ses promenades en forêt avec ses amis, durant ses moments de solitude, où elle tente tant bien que mal de se reconstruire une vie, et durant ses rencontres avec le psychologue.
On voit tranquillement la jeune femme se reconstruire, tant bien que mal, avec les moyens qu’elle pense efficaces, avec la nature tout à côté, ajout délicat et apprécié à cette bande dessinée si bien menée. J’ai particulièrement apprécié les pages où le dialogue se fait absent et où on peut y voir des paysages parfois sans personnage, laissant toute la place à une introspection pour donner suite à celle entamée par le personnage. C’est donc une très belle réussite pour Émilie Plateau et pour Misma Éditions, une bande dessinée intime, sur un sujet qui s’avère universel.
***
Extrait:
«Ce soir, avant de m’endormir, j’ai écrit dans ma main : la bataille est quotidienne.»
La rupture. «La» rupture qui rend toutes les autres banales. On l’a tous vécue et c’est douloureux. Émilie Plateau, dans Moi non plus, s’attarde plutôt à «l’après-rupture», à ces moments de doutes, de remises en question, de tortures mentales qui suivent le moment de la séparation. Publiée chez Misma Éditions, Moi non plus est une petite bande dessinée tout en finesse, tout en douceur malgré le sujet difficile. Difficile surtout parce qu’il réveille nos propres peines d’amours, nos propres histoires de ruptures comme sujet universel. Le choix d’Émilie Plateau d’exploiter les couleurs verte et noire est très ingénieux dans le contexte où presque tout ce qui se rapporte à son ex se teinte de vert et tout ce qui tient d’elle est en noir. Ce petit détail aidera à une finale poignante et bien tournée pour une bande dessinée où toutes sortes d’émotions se côtoient.
À travers différentes scènes, le personnage principal, Émilie, tente de donner un sens à cette rupture qui la détruit. Elle se confie à ses amis qui tentent de la convaincre que son ex n’était qu’une manipulatrice narcissique qui ne pensait qu’à elle. Après la phase de déni, il y a l’acceptation et la compréhension, deux autres étapes tout aussi difficiles à franchir. Comme les dessins sont petits, il faut porter une attention toute particulière à chaque vignette afin d’en apprécier chaque détail et saisir les minimes changements que Plateau y apporte. On avance petit à petit, en accompagnant Émilie durant ses promenades en forêt avec ses amis, durant ses moments de solitude, où elle tente tant bien que mal de se reconstruire une vie, et durant ses rencontres avec le psychologue.
On voit tranquillement la jeune femme se reconstruire, tant bien que mal, avec les moyens qu’elle pense efficaces, avec la nature tout à côté, ajout délicat et apprécié à cette bande dessinée si bien menée. J’ai particulièrement apprécié les pages où le dialogue se fait absent et où on peut y voir des paysages parfois sans personnage, laissant toute la place à une introspection pour donner suite à celle entamée par le personnage. C’est donc une très belle réussite pour Émilie Plateau et pour Misma Éditions, une bande dessinée intime, sur un sujet qui s’avère universel.
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Extrait:
«Ce soir, avant de m’endormir, j’ai écrit dans ma main : la bataille est quotidienne.»
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