lolapasteque's review against another edition

Go to review page

5.0

Je n'ai pas les mots pour décrire à quel point j'ai aimé ce livre.

Thread que je publie aussi sur twitter :

Je vais expliquer pourquoi j’ai aimé Harlem Quartet. C’est avant tout l’ambiance et l’écriture qui m’ont frappée mais je serais incapable d’en parler donc je vais plus me concentrer sur le fond et les quelques réflexions que ce livre m’a provoqué. Aussi, je pense que je n’ai pas suffisamment de références biographiques et religieuses pour faire une analyse stricto sensu du livre.

L'écriture est frappante, assez moderne (souvent lors d’introspections des personnages, où nous avons accès aux pensées principales des personnages, ponctuation et syntaxe bouleversées), très polyphonique, avec une double narration : Hall Montana, le narrateur « premier », et Arthur Montana, son frère.

Suite à la mort d’Arthur à l’âge de 39 ans, son frère et ses amis se remémorent tous les moments qu’ils ont vécu avec Arthur. Arthur était un chanteur noir de gospel assez connu.
Roman qui aborde des thèmes difficiles, non seulement Baldwin ne cache rien de la réalité de la vie qu’il rencontrait tous les jours en tant que noir américain homosexuel, mais c’est aussi des sujets beaucoup plus personnels qui y sont évoqués.

C'est une peinture de la société américaine au moment où se déroule le livre (environ de 1945 à 1975) à Harlem mais aussi dans le sud des États-Unis (Birmingham par exemple). Droits civiques et racisme sont les thèmes les plus importants. Mais d’autres sont évoqués : homosexualité, l’amour en général, la foi, l’art, la mort, la famille, le viol, l’inceste, la dépression et les souffrantes psychologiques plus généralement.

On voit que tous ces thèmes font partie de la vie des protagonistes, s’entremêlent, et forgent leur personnalité. C’est ainsi que c’est à travers l’art et le gospel que la foi et l’espérance se manifestent. C’est pendant une période de deuil qu’on commet les pires atrocités, car on est seul, de peau noire, perdu et alcoolique (je ne dis pas que ça justifie les actes de ce personnage, mais il y a une corrélation évidente au sein du livre entre la situation du personnage et ses actes). C’est aussi la mort d’un proche qui nous fait perdre la foi, c’est la guerre qui modifie des hommes pour la vie, c’est la musique et l’espérance qui nous donnent une raison de vivre.

La religion et la Bible sont des thèmes omniprésents dans le roman, à tel point que je pense qu’on pourrait faire une analyse de chaque élément qui compose le livre pour en tirer à chaque fois des symboles bibliques. J’ai lu par exemple que des personnes ont vu dans la description de la ville de Birmingham une représentation de la ville de Sodome. Un point de vue sacré ne s’opposerait pas à une analyse totalement profane.

Mais je ne pense pas que le livre soit une sorte de réconciliation entre ces deux mondes, puisque Baldwin module vraiment son propos sur ce point. Les personnages s’égarent constamment, perdent la foi, puis la regagnent, ou bien développent une sorte de spiritualité qui leur est propre. On ressent aussi une volonté d’oublier les violences et le racisme ambiant pour mieux pouvoir se concentrer vers l’avenir. Et cela est particulièrement présent dans l’attachement qu’a Arthur à la musique, puisque ses gospels sont, d’une certaine manière, prophétiques. Arthur se rattache au gospel qui lui permet de vivre. Cependant, Hall, lui, est frappé par une lucidité fataliste. Cette opposition est présente en permanence, et est l’un des thèmes majeurs. Je dirais même que le racisme, la pauvreté, et tous leurs autres malheurs ne seraient qu’un prétexte pour Baldwin pour développer cette opposition espérance/fatalisme, et montrer comment on peut dépasser nos problèmes qu’on soit d’un côté de la balance ou de l’autre.

Baldwin tranche peut-être en montrant que la religion a échoué pour ces personnages. Il critique ainsi l’injustice constante et l’impuissance de la religion face à cette injustice. Mais il critique aussi et surtout l’hypocrisie et la fermeture d’esprit de certains « croyants ». C’est aussi en ça que le roman est très contemporain. Et c’est en ça que Baldwin se détache des évènements historiques : il fait une observation plus générale qu’on pourrait faire aujourd’hui, et qu’on fait depuis des siècles. Sauf que Baldwin l’a faite toute en nuance et en finesse.

Ce roman est à lire à plusieurs niveaux, et c’est pour cette raison qu’il est une grande œuvre.

savaging's review against another edition

Go to review page

3.0

James Baldwin's last novel was an uneven experience for me. Sometimes I was sobbing at the depth and meaning and love in the book. Sometimes I felt cold and bored. The first paragraph of the book is maybe the most powerful opening I've ever read. But then before long I was mired in long passages describing the details of Christmas shopping for each member of the family.

My favorite parts of the book were musings on race, which maybe means I'm always going to prefer Baldwin's essays to his fiction. But I also appreciated the story's gentle wish-fulfillment, showing family members being kind and loving to each other, supporting their gay brother and son and friend, who supports them back in return. This felt like an important counterweight to the systems of violence and oppression that menace them at every side. The fact that they love each other isn't enough to save them -- but it opens up their stories to something more than violence and victimhood. Which is maybe also why Baldwin wanted to take time depicting Christmas shopping, I guess.

An aside: The old paperback cover shows two straight couples, one in a steamy nearly-nude make-out pose. WHO ARE THESE PEOPLE? Is this to disguise a very gay book (yes siree, we got some straight sex in this book)? Is this to give readers plausible deniability? I laugh every time I look at this cover.

ernieh's review against another edition

Go to review page

emotional reflective medium-paced
  • Plot- or character-driven? A mix
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? Yes
  • Flaws of characters a main focus? It's complicated

4.5

djvuuu's review against another edition

Go to review page

adventurous challenging emotional funny hopeful informative inspiring reflective relaxing sad slow-paced
  • Plot- or character-driven? A mix
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? Yes
  • Flaws of characters a main focus? It's complicated

5.0

digitalcage's review against another edition

Go to review page

5.0

Even though Baldwin's final novel, [b:Just Above My Head|38457|Just Above My Head|James Baldwin|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1403171798l/38457._SY75_.jpg|248225], was completed more than twenty-five years after his first, [b:Go Tell It on the Mountain|17143|Go Tell It on the Mountain|James Baldwin|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1348424233l/17143._SY75_.jpg|1027995], both novels tell the story of a young, gay, black man growing up in a religious and musical community in Harlem. It's substantial enough material to merit treatment in two separate novels, and Baldwin allows the full measure of his intervening years as a writer, public intellectual and citizen of the world to inform his latter approach. So where [b:Go Tell It on the Mountain|17143|Go Tell It on the Mountain|James Baldwin|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1348424233l/17143._SY75_.jpg|1027995] was fiery and angry, a sermon shouted into the sanctuary, [b:Just Above My Head|38457|Just Above My Head|James Baldwin|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1403171798l/38457._SY75_.jpg|248225] is warm and sprawling in an unabashedly novelistic way, confident in its scope and embrace of uncertainty. Characters, even vile ones, are written with a generosity of heart that is pierced through with the flashes of righteous anger that are the hallmarks of Baldwin's social criticism. Everyone in this novel is loved by Baldwin, and no one is spared the full extent of his penetrating gaze--which might be the ultimate act of love. The impenetrable mystery of other hearts and minds is transcended, startlingly, by Baldwin shifting the narrative voice from Hall Montana, brother of the novel's object of focus, the famous fictional gospel singer Arthur Montana, by entering, recreating and narrating parts of Arthur's and other characters/ inner lives that are far removed and actually unknowable by Hall himself. Grief, bafflement, abuse and inhumanity are the incidents that most often drive the novel forward, but love--a profound, messy kind of love--fills every line and shapes [b:Just Above My Head|38457|Just Above My Head|James Baldwin|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1403171798l/38457._SY75_.jpg|248225] into a novel of shimmering wonder and exultant fellowship. If [b:Just Above My Head|38457|Just Above My Head|James Baldwin|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1403171798l/38457._SY75_.jpg|248225] was a novel of departure--the book Baldwin famously said he needed to first write if he was ever going to be able to write anything else--then [b:Just Above My Head|38457|Just Above My Head|James Baldwin|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1403171798l/38457._SY75_.jpg|248225] is a novel of arrival, the one Baldwin never could have written if he hadn't written everything else. Among its many wonders, it is a summary by of one of America's greatest writers of his imagination, lyricism, and the love and bafflement he cannot help but feel for all of humankind.

cookie_khumalo's review against another edition

Go to review page

emotional reflective sad slow-paced
  • Plot- or character-driven? Character
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? Yes
  • Flaws of characters a main focus? It's complicated

4.0


Expand filter menu Content Warnings

11corvus11's review against another edition

Go to review page

5.0

This book was absolutely beautiful, sorrowful, and enchanting. I had to take a break at one point to get other reading done and when I returned to it weeks later, Baldwin's writing brought me right back in. This is my favorite of his books that I've read. It also seems to.have the most of him in it meaning the James Baldwin I understand from documentaries and his non-fiction. It's also the gayest of his books that I've read which is an added bonus.

felicitousculex's review against another edition

Go to review page

dark emotional reflective slow-paced
  • Plot- or character-driven? Character
  • Strong character development? Yes
  • Loveable characters? Yes
  • Diverse cast of characters? Yes
  • Flaws of characters a main focus? Yes

5.0

foofers1622's review against another edition

Go to review page

5.0

Wow! I'm ashamed to say this is my first novel I've read by James Baldwin at the age of 33. I have never read something with such passion. You can feel the hurt and love drip out of these pages. I also listened to this and Kevin Kenerly brought this story to life. Thankfully, he reads other books of Mr. Baldwin's. I can't wait to fall deep into another one of his beautiful stories.

erikaretia's review against another edition

Go to review page

sad medium-paced
  • Plot- or character-driven? Character
  • Strong character development? No
  • Loveable characters? No
  • Diverse cast of characters? No
  • Flaws of characters a main focus? No

3.75